Ils sont pour la plupart encore appliqués aujourd’hui et pourtant ils ont été formulés il y a plus de 50 ans. Ils font partie des principes utilisés par de nombreux dirigeants dans le cadre du pilotage de leur entreprise. Dans cet article, nous proposons une présentation des principes clés du controle de gestion présentés en 1959 par Harold Koontz dans la revue californienne de management (California management review) (1).
En effet, le controle de gestion, tel qu’il a été défini par le professeur Robert N. Anthony en 1965, est une émanation des développements relatifs aux processus de contrôle et notamment des travaux du professeur américain Harold Koontz (1909-1984). Celui-ci identifie 14 principes généralement au cœur des processus de contrôle.
« les contrôles doivent contribuer à l'accomplissement des objectifs, en détectant les écarts par rapport aux plans à temps, et de manière à ce qu'il soit possible de réaliser des actions correctives » (focalisation sur l'objectif). Dans le cadre d'un processus de contrôle de gestion, il faut définir les objectifs de votre entreprise.
« les contrôles sont efficaces s'ils détectent affectivement les écarts et permettent des actions correctives avec le minimum d'effets indésirables » (détection des écarts et mesures correctives). Le système de pilotage d'entreprise et de contrôle de gestion doit permettre d'identifier les écarts par rapports aux objectifs fixés.
« le contrôle peut être effectué seulement par le manager chargé de l'exécution des plans ». Le processus de contrôle doit clairement identifier un responsable.
« un contrôle efficace devrait chercher à prévenir les écarts présents et futurs ». L'intérêt d'un système de contrôle efficace est d'anticiper les mauvaises performances.
« la technique de contrôle la plus efficace dans une entreprise consiste à s'assurer de la qualité des managers de niveau inférieur ». Dans le processus de contrôle de gestion, il faut optimiser la compétence managériale à chaque niveau de l'organisation.
« les contrôles doivent être structurés de sorte qu'ils reflètent le caractère et la structure des plans ». La structure d'un processus de contrôle doit être définie de manière à ce qu'il corresponde au processus planifié qu'il cherche à vérifier. Les contrôles doivent être cohérents avec le plan stratégique.
« les contrôles doivent être structurés de sorte qu'ils soient cohérents avec la structure organisationnelle ». On ne peut pas contrôler un manager ou acteur sur un aspect qui ne correspond pas à sa sphère de responsabilité organisationnelle. Le système de contrôle de gestion doit être cohérent avec la structure organisationnelle.
« les contrôles doivent être élaborés de manière à ce qu'ils correspondent aux besoins d'un manager précis ». Les outils et les techniques associées au processus de contrôle doivent correspondre aux besoins réels du manager en charge de ce contrôle. Il faut pouvoir adapter et spécialiser les systèmes de contrôle.
« un contrôle efficace et efficient nécessite des standards objectifs, précis et pertinents ». Dans le cadre d'un système de pilotage d'entreprise, il faut établir des standards de performance. Ils permettent non seulement d'évaluer la performance mais aussi d'établir une relation juste et raisonnable entre le collaborateur et son responsable.
« un contrôle efficace et efficient nécessite que l'attention soit portée sur les facteurs stratégiques dans l'appréciation de la performance ». Le contrôle ne doit pas être exagérément détaillé, il doit permettre au manager de se concentrer sur les éléments déterminant pour la réalisation du plan (granularité adaptée du contrôle).
« l'efficience dans le contrôle nécessite que l'attention du manager soit portée principalement sur les exceptions significatives ». Seuls les écarts de performance significatifs doivent retenir l'attention des managers (focalisation sur les écarts significatifs).
« les contrôles doivent être suffisamment flexibles pour demeurer efficaces même en cas d'échec de la planification ». Le système de contrôle doit être flexible pour être modifié en cas de changement de la stratégie. Il est indispensable que les managers rendent leurs systèmes de contrôle flexibles, de sorte qu'ils ne deviennent pas inutilisables en cas d'imprévu.
« le système de contrôle doit être actualisé de manière périodique ». Les managers doivent évaluer de manière périodique leurs systèmes de contrôle de manière à s'assurer qu'ils sont toujours cohérents avec les objectifs stratégiques, et avec les conditions d'un environnement économique fluctuant. C'est la logique d'amélioration continue.
« Le contrôle est justifié uniquement par le fait que des mesures correctives sont prises en cas d'écarts significatifs, à travers une meilleure planification, organisation, coordination et un meilleur commandement». Le processus de contrôle doit donner lieu à des actions correctives en cas d'écarts de performance significatifs. C'est la raison d'être du processus.
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Sèna est Docteur en Sciences de Gestion de l'Université de Montpellier et consultant en pilotage d'entreprise. Il enseigne depuis une dizaine d'années la comptabilité, le contrôle de gestion, le management, la RSE à l'Université et dans de nombreuses écoles de Commerce. Comme consultant, il réalise des études économiques et accompagne les entrepreneurs et chefs d'entreprise dans la mise en place de systèmes de pilotage.
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